Le Ménestrail, une course grandeur nature !
Le Menestrail est une course nature de renom en Bretagne. Elle s’est déroulée le week-end dernier, les 6 et 7 décembre 2014 à Moncontour dans les Côtes d’Armor. Le gratin du trail breton y était représenté sur les différentes courses organisées.
Le samedi 6/12, la Crapahute (12 km / 200 m de dénivelé positif à 16 heures) et la Cambrousse (33 km / 1150 m dénivelé + à 17 heures) et le dimanche 7/12, le Raidlight Grand Ménestrail (54 km / 2000 m de dénivelé + à 6 heures) et le Ménestrail (22 km / 863 m dénivelé + à 10 heures 15).
Les traileurs pouvaient relever des défis au choix : défi 32 km (12 + 20) ou défi 87 km (33 + 54) soit pour ce dernier défi courir de nuit le soir et se lever de bonne heure le lendemain pour repartir toujours de nuit frais et dispo à 6 heures dans des conditions extrèmes !
Car il faut l’avouer le Menestrail comme le dit le slogan de la course, c’est la nuit pour ceux qui ont fait le 33 km et le 54 km, mais aussi le vent (montée à Bel Air le point culminant des Côtes d’Armor) le froid (4°C) et la boue….
Et de la boue, il y en a eu car le sol était plus que détrempé. Les organisateurs se sont ingéniés comme tous les ans à faire sinuer les tracés le long et dans les lits des rivières, entre les arbres et dans les dénivelés les plus importants. Rien que l’arrivée est des plus humides : baignade de boue inévitable !
La course phare de 54 km a été gagnée en 4h 40 par David PASQUIO soit à la vitesse de 11,57 km/h ce qui en dit long sur la difficulté de l’épreuve ! (temps perso aux 10 km : 32’16 en 2013). La première femme est Sylvie HASCOUET en 6 h 6’ (8,85 km/h).
J’ai représenté le R2C sur le Ménestrail de 22 km, étant le régional de l’étape comme on a l’habitude de le dire. Après un départ en descente depuis la salle Omnisports de Moncontour, on est vite dans le bain et le chemin monte vers Bel Air (altitude 334 m) atteint après 10,5 km. Le parcours se durci ensuite pour emprunter des difficultés techniques comme des traversées de rivières en crue, des sous-bois jonchés d’arbres au sol et par de la boue … encore de la boue.
Après une chute assez brutale au 20ème km, j’ai terminé ma course au ralenti et pour arranger le tout, j’ai laissé mes deux chaussures enlisées dans le final !
Mais le plus important malgré les douleurs aux jambes et la fatigue, c’était la joie de renouer avec le trail : un vrai plaisir de courir dans la nature ! J’ai mis 2 heures 54 pour 22,66 km au compteur de ma montre GPS et une 387ème place sur 650 coureurs au départ (548 à l’arrivée !)
Christophe
NB : Les photos proviennent du site Ménestrail car comme vous pouvez vous en douter, je n’ai pas risqué une nouvelle fois d’amener mon iphone dans ce bourbier !